© Eva Baur
Des chercheurs de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point une encre pour l'impression en 3D d'os. Cette encre devrait également permettre de réparer des œuvres d'art et des récifs coralliens.
La nouvelle encre contient une bactérie qui produit du carbonate de calcium au contact d'une solution contenant de l'urée, a indiqué jeudi l'EPFL. En l'espace de quatre jours environ, n'importe quelle forme imprimée en 3D se minéralise ainsi en un matériau semblable à un os.
Les scientifiques ont présenté cette nouvelle méthode d'impression dans la revue spécialisée "Materials Today". Les produits finaux ne contiennent plus de bactéries vivantes, car ils sont plongés dans l'éthanol à la fin du processus de minéralisation.
Outre les possibilités d'application en médecine, le matériau serait idéal pour la restauration d'œuvres d'art. Il pourrait ainsi être injecté directement dans un vase ou une statue. En outre, l'encre serait un candidat prometteur pour la construction de coraux artificiels qui pourraient être utilisés pour régénérer les récifs marins endommagés.
Selon le communiqué de l'EPFL, il est extrêmement difficile de fabriquer des matériaux ressemblant à des os dans un laboratoire ou une usine. L'encre doit "se comporter comme un solide au repos, tout en étant extrudable par une buse d'impression 3D - un peu comme le ketchup", explique la Haute École.
Jusqu'à présent, les chercheurs ont essayé d'obtenir de tels matériaux en ajoutant de petites particules minérales à l'encre. Mais les structures obtenues avaient tendance à se rétracter au séchage, ce qui provoquait des fissures.