Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson va tester plus tard cette année un vaccin expérimental contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui provoque le sida, auprès d'hommes homosexuels en Europe et aux Etats-Unis. Il n'en existe encore aucun pour le moment.
Le vaccin de J&J devrait fournir une protection contre diverses souches du VIH. La société y travaille depuis quinze ans et y a investi des centaines de millions de dollars. Les résultats du test sont attendus à partir de 2023.
Environ 1,1 million de personnes vivent avec le virus aux États-Unis et deux millions en Europe. Celui-ci attaque le système immunitaire, de sorte que quelqu'un infecté tombe rapidement malade. Si le VIH n'est pas traité, cette personne peut alors contracter le sida. Environ un million de personnes meurent de cette maladie chaque année dans le monde.
L'entreprise pharmaceutique mène également un essai clinique, en phase 2, pour une version différente du vaccin en Afrique. Le médicament a ainsi été administré à environ 2.600 femmes dans cinq pays. Les premiers résultats sont attendus en 2021, indique Johnson & Johnson.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) veut réduire le nombre de décès liés au VIH dans le monde à moins d'un demi-million par an et un vaccin pourrait jouer un rôle important à cet égard. Mais la mutation rapide du virus complique la protection préventive.
Plusieurs sociétés pharmaceutiques développent également des médicaments pour prévenir le sida chez les patients atteints du virus. Ces personnes doivent prendre des comprimés tous les jours, un traitement coûteux et intensif. Des recherches sont également en cours sur un traitement qui ne nécessite une injection qu'une fois par mois.