Les ministres de la Santé des 27 États membres de l'Union européenne se sont donné, mardi à Bruxelles, une semaine pour tenter de s'accorder sur une recommandation commune aux publics les plus fragiles pour une deuxième dose de rappel ("booster") du vaccin contre la covid-19, a annoncé la présidence française.
Des données scientifiques commencent à apparaître et montrent une diminution de l'immunité conférée par la première dose de rappel (dite parfois "troisième dose") quelque quatre mois après son administration chez les personnes âgées de 60 ans et plus, a indiqué le ministre français de la Santé Olivier V&ea cute;ran, qui présidait la réunion.
Le Conseil a donc demandé à la Commission européenne de mener un travail de coordination des États membres, avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Agence européenne des médicaments (EMA) pour que, au mieux d'ici une semaine, les Vingt-sept puissent dégager une position harmonisée sur une recommandation à la population.
La Belgique propose déjà l'administration d'une deuxième dose de rappel (dite parfois "quatrième dose") de vaccin contre le coronavirus aux personnes immunodéprimées (soit environ 300.000 personnes) ainsi qu'à celles ayant reçu le vaccin unidose de Janssen et la première dose de rappel (soit 400.000 personnes).
D'autres pays de l'UE ont également rendu possible cette deuxième dose de rappel, comme la France pour les plus de 80 ans ou les Pays-Bas pour les plus de 60 ans, selon M. Véran.
La pandémie de coronavirus n'est pas terminée et les doses booster doivent se poursuivre, a fait observer la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakidès.
L'agence américaine des médicaments (FDA) a donné son feu vert mardi à une deuxième dose de rappel des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna contre le Covid pour les personnes âgées de 50 ans et plus, quatre mois après leur troisième injection.