Les négociations à l'échelon européen n'ont pas abouti mardi soir pour dégager un accord sur un régime de passeport sanitaire pour le Covid-19 alors que les destinations estivales misent sur un tel système pour sauver la saison touristique à venir.
Les négociateurs du Parlement européen, de la Commission européenne et des Etats membres de l'UE reprendront leurs pourparlers jeudi, a fait savoir le Portugal, qui occupe le siège de la présidence tournante de l'UE.
Un tel certificat numérique pourrait permettre de rendre davantage de pays européens accessibles aux voyages au sein du bloc dès le mois de juin, même si la pandémie de coronavirus demeure et que les inquiétudes persistent au sujet de variants du Covid-19.
Le document devrait indiquer si une personne a été testée négative au Covid-19, a récemment guéri de la maladie, ou a été déjà été vaccinée.
Cela pourrait former une base pour lever les obligations de quarantaine en vigueur pour de nombreux déplacements à travers les frontières du bloc.
Cependant, il revient à chacun des 27 Etats membres de décider ce que le passeport autorise ou non sur son territoire.
L'exécutif européen a déposé une proposition pour un tel certificat numérique dès le mois de mars, ouvrant la porte à des négociations.
A l'issue de ces discussions infructueuses à ce sujet dans la nuit de mardi à mercredi, les négociateurs européens ont exprimé leur souhait de garantir un accès gratuit aux tests de dépistage du Covid-19, qui serait financé par l'instrument d'aide d'urgence mis sur pied pour aider les 27 à faire face à la pandémie.
"Le Parlement européen demande une solution européenne pour faciliter le testing gratuit, de sorte à restaurer le droit fondamental européen à la liberté de mouvement, éviter la discrimination et offrir une alternative aux personnes qui n'ont pas été vaccinées", est-il exprimé dans un communiqué de presse publié dans la nuit.
L'instrument d'aide d'urgence a à ce stade contribué à acheter des vaccins et à préparer le travail pour la mise en place du certificat, relèvent les négociateurs.
La Grèce a déjà assoupli les prérequis pour entrer dans le pays autorisant les voyageurs vaccinés, et l'Espagne permet aussi les arrivées de touristes européens qui présentent un test négatif.
Environ un Européen sur six est dorénavant vacciné, selon le centre européen de prévention et contrôle des maladies. Mais la Commission européenne aimerait que cette proportion passe à sept Européens sur dix d'ici le mois de septembre.