Le Paiement Immédiat Direct (PID), introduit il y a plusieurs mois, gagne du terrain au Luxembourg avec désormais plus de 600 médecins utilisateurs. Ce système de règlement rapide représente aujourd'hui environ 20 % des prestations médicales. Pourtant, malgré cette progression, de nombreux praticiens restent encore à convaincre.
Le paiement immédiat direct (PID) dépasse le cap des 600 médecins utilisateurs au Luxembourg, un chiffre révélé dans une récente réponse parlementaire de la ministre de la Santé, Martine Deprez. Déployé depuis plusieurs mois, le PID séduit un nombre croissant de praticiens. En effet, selon les données fournies, ils étaient 392, dont 95 dentistes, à l’utiliser en août dernier. Depuis, ce nombre a augmenté pour atteindre désormais plus de 600 médecins, représentant environ 20 % des prestations réalisées par ce biais. Cependant, malgré cette progression, une majorité des 2 762 médecins conventionnés en 2022 n'ont pas encore adopté le PID.
Des retours positifs des premiers utilisateurs
Selon une autre réponse parlementaire récente, la CNS avait pris contact en début d'année avec les pionniers du PID, soit les premiers médecins à avoir mis en place ce système. Ces derniers se sont montrés satisfaits, saluant notamment la diminution de leur charge administrative. Grâce au PID, la liquidation des montants pris en charge par l’assurance maladie-maternité est effectuée directement et quasi instantanément par la CNS. De plus, l’envoi de rappels pour les paiements non effectués par les patients devient superflu.
Cependant, des inquiétudes avaient été soulevées concernant un potentiel surcroît de travail lié à la conciliation des paiements des patients avec ceux de la CNS. Ces craintes se sont révélées infondées : certains éditeurs ont développé des solutions automatiques interfacées avec les logiciels comptables, permettant une gestion simplifiée.
Lors du lancement du PID, la CNS avait volontairement opté pour une stratégie de mise en place progressive. A la date actuelle, on peut constater que le PID est un succès et les éditeurs de logiciels médicaux ont du mal à suivre la demande pour installer leurs solutions dans les cabinets médicaux.
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