Quinze ans de travaux pour le nouveau centre hospitalier Princesse Grace à Monaco qui sera en partie construit sur l’ancien. Le chantier se déroule avec maintien de l’activité, selon le principe d’opération tiroirs entre bâtiments détruits et nouveaux bâtiments réceptionnés.
Ce chantier en cours se terminera au-delà de 2030 et permettra la construction d'un nouveau centre hospitalier de 85.000 m2 sur le site actuel. Il était indispensable selon Stephane Valeri, conseiller du gouvernement de Monaco pour la santé, qui n'avait pas caché son enthousiasme au lancement des travaux: «Nous aurons à la fin de la construction et de la rénovation un hôpital adapté à la médecine de demain avec notamment un hôpital de jour plus grand. Nous aurons aussi un très grand bloc opératoire et nous n'aurons plus une dispersion sur 6 sites.»
De nombreuses difficultés pour les services d’imagerie
Le plus difficile a commencé dès le début du chantier en 2017 avec l’accessibilité pour les ouvriers des terrains pour créer les parkings (plus de 500 places de stationnement sur 6 niveaux). Ils ont dû détourner, en dessous de l’hôpital, des axes de circulation. Cela a impliqué des désagréments nombreux pour les médecins avec notamment vibrations à proximité du plateau d’imagerie.
En outre, les ingénieurs et les techniciens se heurtent aux terrains rocheux et au site très étroit (100 m sur 15 m) qui obligent de créer les fondations dans des conditions extrêmes. Ces travaux doivent être réalisés avec le moins de bruits, de vibrations ni de poussières pour le confort et la qualité de travail des services médicaux qui se trouvent à quelques mètres des ouvriers.
Les travaux se poursuivront avec l’édification d’un premier bâtiment du nouvel hôpital au-dessus de ce nouveau parking qui permettra de livrer 60% des chambres d’hospitalisation et les blocs opératoires qui vont être tous déménagés, avec ses salles spécialisées regroupées sur un même plateau. Les autres parties de l’hôpital seront ensuite détruites puis rénovées. Toutefois les mois de retard s’accumulent face à la complexité des travaux.
A noter que ce projet d'AIA Associés, AECOM, Tractebel Engineering et Natacha Morin Innocenti se veut très durable. Il minimisera l’empreinte énergétique et optimisera les performances mais il n’a pas fini de faire parler de lui…